Abû Muhammad Hasan ibn 'Alî

Il était profondément versé dans le soufisme. Il disait, en guise de précepte : " Voyez  à garder vos coeurs, car Dieu connaît vos pensées secrètes. " " Garder son cœur " consiste à ne pas se tourner vers d'autres que Dieu, et à préserver ses pensées secrètes de la désobéissance envers le Très-Haut.

Quand les qadarites l'emportèrent, et que la doctrine du rationalisme devint largement répandue, Hasan de Basra écrivit à Hasan ibn 'Alî, lui demandant de le conseiller et d'indiquer son opinion concernant le sujet difficile de la prédestination et le point de savoir si les hommes ont le pouvoir d'agir (istitâ'a).

Hasan ibn 'Alî répondit qu'à son avis, ceux qui ne croient pas à la prédestination (qadar) des bonnes et des mauvaises actions des hommes par Dieu sont des impies, et que ceux qui attribuent leurs péchés à Dieu sont des mécréants; c'est-à-dire que les qadarites récusent la providence divine et que les jabarites imputent leurs péchés à Dieu : les hommes sont libres d'effectuer leurs actions selon le pouvoir qui leur est donné par Dieu, et ainsi notre religion  adopte une voie moyenne entre le libre-arbitre et la prédestination.

Mon intention, en citant ce message, était de montrer que quelqu'un comme Hasan Basrî prenait Hasan ibn 'Alî comme arbitre  dans les sciences religieuses.

J'ai lu dans les " Anecdotes " que lorsque Hasan ibn 'Alî était assis à la porte de sa maison à Kûfa, un bédouin arriva et se mit à l'insulter, ainsi que son père et sa mère. Hasan se leva et dit : " Ô bédouin, peut-être as-tu faim ou soif, sinon qu'est-ce que tu as ?  " Le bédouin n'y prit pas garde, et continua à l'insulter.

Hasan ordonna à son esclave d'apporter une bourse d'argent et la donna à l'homme en disant : " Ô bédouin, excuse-moi, car il n'y a  rien de plus à la maison ; s'il  y avait eu davantage, je ne te l'aurais pas refusé. " En entendant celas, le bédouin s'écria : " J'atteste que tu es le petit-fils du Messager de Dieu. J'étais venu ici pour mettre à l'épreuve ton indulgence. " Tels sont les véritable  saints et les cheikhs qui ne se soucient pas d'être loués ou blâmés et s'entendent injurier sans se départir de leur calme.



12/02/2008
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