'Alî ibn Husayn ibn 'Alî,

'Alî ibn Husayn ibn 'Alî, appelé zayn al Abidîn 

On lui demanda quel était l'homme le plus béni dans ce monde et dans l'autre. Il répondit que c'était celui qui, lorsqu'il est content, n'est pas incliné par son plaisir vers le mal, et, quand il est en colère, n'est pas emporté par sa colère au-delà des limites du bien. Tel est le caractère de ceux qui sont parvenus à une rectitude parfaite.

Quand Husayn et ses enfants furent tués à Kerbelâ, il ne resta personne d'autre que'Alî Zayn al-'Âbidîn  pour prendre soin des femmes ; et il était malade. Les femmes furent emmenées dévoilées  sur des chameaux à Yazîd ibn Mu'âwiya - Dieu le maudisse ! - à Damas. Quelqu'un dit à 'A1î Zayn al-'Âbidîn : " Comment es-tu ce matin, ô 'Alî, et vous, membres de la famille de la Miséricorde ? "   'Alî Zayn al-'Âbidîn répondit : " Nous nous trouvons dans la même situation que le peuple de Moïse au sein du peuple du Pharaon, qui massacra leurs fils et captura leurs femmes vivantes; nous ne distinguons pas le matin du soir à cause de la réalité de notre affliction. Nous remercions Dieu pour les joies qu'Il  nous a accordées et aussi pour les malheurs qu'Il nous a envoyés. "

Il est rapporté dans les " Anecdotes " que le calife Hishâm ibn 'Abd al-Mâlik ibn Marwân vint à La Mecque et fit les circumambulations autour de la Ka'ba. Il  voulut embrasser la Pierre Noire, mais fut incapable de l'atteindre à cause de la foule. Il monta sur un escabeau pour y parvenir. A ce moment, arriva ‘Alî ibn Husayn, le visage auréolé de lumière : il commença à tourner autour de la Kabba. Quand il fut proche de la Pierre Noire, la foule s’écarta aussitôt pour qu'il puisse la baiser. Un Syrien ayant vu cela, dit à Hishâm : « Ô Emir, on ne t’a pas laissé t'approcher de la Pierre Noire. Qui est ce beau jeune homme devant qui tout le monde s'est retiré ? » Hishâm répondit : « Je ne le connais pas. » Il feignit l'ignorance, de peur que ses partisans n'éprouvent à son égard un moindre degré de vassalité.

Alors, le poète Farazdaq s'avança et récita le poème suivant :

« C’est lui dont les pas sont connus par la vallée de La Mecque,

Celui que connaissent le Sanctuaire, le territoire béni et non béni,

Il est le fils du meilleur de tous les serviteurs de Dieu.

Il est le pieux, l'élu, le pur, le glorieux. »

Hishâm devint furieux et jeta Farazdaq en prison. ‘Alî lui envoya une bourse contenant 12 000 dirhams ; mais le poète la refusa en disant : « Ô petit-fils de l'Envoyé de Dieu, j'ai composé beaucoup de poèmes pour de l'argent, et composé de nombreux éloges de princes et de gouverneurs; mais ce poème se voulait une expiation partielle de mes péchés, et une preuve de mon affection pour la famille du Prophète. » Quand le message fut parvenu à 'Alî, celui-ci supplia le poète de ne pas l'obliger à reprendre ce qu'il avait donné, et Farazdaq accepta à la fin cet argent.




12/02/2008
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